Exemple : Où en sommes-nous de la réforme des retraites ?

Flash marchés : Guerre commerciale, que retenir pour ce lundi 7 avril 2025 ?
Rédigé le 7 avril 2025 sur les performances arrêtées à la clôture du 4 avril 2025.
En mettant l’économie mondiale sous brusque tension, l’effet de sidération provoqué s’apparente presque à celui qu’on a connu lors du confinement du COVID dans la crainte de l’inaccessibilité de certains produits. Dans ce mémo, quelques points à retenir sur les premiers effets de cette nouvelle guerre commerciale :
Comment ont été calculés les tarifs douaniers ?
Les tarifs douaniers décidés par Donald Trump ont été calculés de manière simple, sans prendre en compte la nature des produits ou des services concernés. Pour la France : les exportations des Etats-Unis vers la France (235 milliards d’euros) ont été divisées par les importations en provenance de France vers les Etats-Unis (600 milliards d’euros), ce qui implique des tarifs à 39%. Après une réduction de moitié parce que Donald Trump est gentil (dixit l’intéressé), ils sont maintenant de 20%, avec un minimum de 10% pour tous les pays du monde entier.
Quel est le poids des exportations françaises vers les Etats-Unis ?
Les exportations de la France vers les États-Unis représentent 1,6% de notre PIB, ce qui est moins que la moyenne de la zone euro à 3,9%.
Quel impact sur la croissance mondiale ?
Ces mesures auront un impact fort sur la croissance mondiale, à commencer par celle des États-Unis, même s’il est difficile de l’évaluer précisément à ce jour. La baisse des marchés depuis le 2 avril illustre la crainte des investisseurs et cristallise le prix de cette incertitude : entre les annonces du 2 avril et ce matin 11h, les cours boursiers du S&P500 et CAC 40 ont respectivement perdu 10,53% et 7,43%. Depuis le début de l’année, le S&P500 a chuté de 13,42%, ce qui inquiète les gestionnaires de fonds de pension américains.
Comment interpréter la stratégie américaine ?
La posture du gouvernement Trump consiste certainement à nous pousser vers des négociations spécifiques par produit, secteur industriel et type de service. C’est certainement la seule voie raisonnable à exploiter mais tout cela va prendre du temps. C’est d’ailleurs déjà la posture adoptée par le Royaume-Uni et le Canada. Cependant, dans un contexte où les élections de mi-mandat approchent et où l’Europe peine à négocier d’une voix unifiée, Donald Trump pourrait devenir pressé, contrairement à la Chine qui dispose à la fois du temps et d’un pouvoir centralisé pour prendre des mesures de rétorsion « un pour un ».
Que peut-on anticiper pour la suite ?
L’évolution de l’inflation aux États-Unis et la tendance de la consommation seront les deux données clés à surveiller de près. Le rôle de la Banque centrale américaine sera également primordial dans un scénario de guerre des monnaies. En un mot, la volatilité des marchés est de retour, tant sur les actions que sur les taux. Parmi les gestionnaires, certains s’attendent désormais à une inflation américaine de l’ordre de 3% avec une croissance limitée à 1% (Biden avait quitté le pouvoir sur une croissance à 3%) : ce serait l’inflation sans croissance, appelée la stagflation.
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