Exemple : Où en sommes-nous de la réforme des retraites ?
Crise sanitaire et envolée de la dette française à 115,7% du PIB
Dans un contexte de crise sanitaire inédite, les pays dans leur ensemble ont recouru en masse à des émissions de dette, afin d’atténuer les impacts économiques et sociaux d’une part et d’amortir les chocs sur les entreprises et les ménages d’autre part. Proche de 100%, la dette mondiale en 2020, est à son plus haut historique (FMI, janvier 2021). Les pays développés enregistrent un record avec une dette dont le poids est de 122,7% du PIB.
Bien que la situation française s’inscrive sur cette tendance, les chiffres publiés par l’INSEE (à fin mars) ont été révisés à la baisse. La dette est ressortie à 115,7% du PIB soit à un niveau inférieur à celui initialement attendu de 120% du PIB. Le déficit public se creuse et atteint un plus haut depuis 1949 à 9,2% du PIB (soit 215 milliards d’euros).
L’émission de dette a été l’un des outils principaux de soutien à l’économie mondiale ce qui explique l’explosion de cette dernière.
Source Eurostat
La France s’inscrit tout naturellement dans cette tendance
Un environnement de taux bas, voire de taux négatifs, a permis de réduire la charge de la dette de 10,2% sur 2020 ce qui plaide pour la soutenabilité de cette dernière.
Source Banque de France
Caractéristiques de la dette française
Source Agence France Trésor
- Sur 2020, la dette relevant de la sécurité sociale progresse de +38,9% ce qui correspond à une hausse de 75,2 milliards d’euros.
- Les facteurs explicatifs sont :
- Le soutien aux entreprises via les mesures de chômage partiel (coût pour l’Unedic), de reports et d’annulations de cotisations sociales.
- Le vote, en juillet 2020, pour la reprise de 136 milliards d’euros de la dette de la sécurité sociale. La Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES) voit son mandat prolongé au moins jusqu’en 2033 alors qu’elle devait s’éteindre en 2024.
- La Cades et l’Unedic ont été et seront actifs sur le marché des émissions obligataires.
Face à une crise inédite, les pays, dans leur ensemble, ont déployé des plans d’urgence « hors normes », de soutien à l’économie. Dès le déclenchement de la pandémie, les réponses ont été quasi immédiates et se sont révélées être exceptionnelles tant par leur taille que leur construction.
La France ne fait pas exception et s’inscrit pleinement dans cette tendance avec le « quoi qu’il en coûte » du gouvernement afin de préserver l’économie via le soutien aux ménages et aux entreprises. Tout naturellement, « la dette » qui a permis de financer ces plans a progressé de +18,54% (en volume) sur 2020.
Du fait d’un environnement de taux bas voire négatif, la soutenabilité de la dette française n’est pour le moment ni un sujet, ni une inquiétude. Néanmoins, à la sortie de crise, la question relative au « bon niveau dette* » se posera et sera conditionnée, entre autres choses par la capacité de la France à générer de la croissance ainsi que par l’évolution des taux d’intérêts.
* Agnès Bénassy-Quéré (« Dette publique : qui va payer ? »; AFT ; 30/11/2020)
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